
Résultats de l’enquête Great Insights 2025 – Dans la tête des salariés français
Enquête on-line menée par l’institut Toluna pour le compte de Great Place To Work, acteur de référence en matière d’expérience collaborateurs. Réalisée en décembre 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 4000 actif·ves français·es
Paris, le 4 février 2025 – Santé mentale, inégalités, IA, équilibre entre collectif et individualité…, l’étude Great Insights 2025 nous révèle les attentes des salariés français dans leur relation au travail.
Si plus de 7 salariés sur 10 (74%) voient dans le travail une opportunité de progresser, de profondes fractures subsistent entre générations, sexes et statuts professionnels, dessinant une cartographie complexe des transformations nécessaires à opérer.
Santé mentale : des inégalités préoccupantes au travail
Un salarié sur 3 estime que son entreprise met un place des actions de prévention en matière de santé mentale. Pourtant, seul un actif sur deux déclare que le travail a un impact positif sur sa santé mentale et ce chiffre chute à moins de 2 sur 5 (38 %) chez les seniors. Les jeunes générations sont plus optimistes : 60 % des 25-34 ans estiment que leur travail contribue à leur bien-être.
En revanche, les femmes se disent plus affectées négativement que les hommes : un quart d’entre elles considèrent leur activité professionnelle nuisible à leur santé mentale (soit 6 points de plus que les hommes) ; deux tiers (65%) voient d’ailleurs le travail comme une source de stress (7 points de plus que les hommes) et elles sont notamment 6 sur 10 à avoir peur d’être licenciées.
Genre, âge et équité salariale : des disparités persistantes
Le salaire et l’équité salariale reste une pierre d’achoppement : moins d’1 salarié sur 2 (42 %) estime être rémunéré à sa juste valeur, et ce chiffre tombe à 38 % pour les femmes. L’écart de perception est particulièrement criant en matière d’équité salariale : 63 % des femmes considèrent leur rémunération équitable (- 12 points par rapport aux hommes).
En matière de reconnaissance, les seniors se sentent également à la marge. Seuls 55 % d’entre eux pensent que leur âge est traité équitablement dans leur entreprise, et moins d’un sur deux (43 %) se dit satisfait de l’accompagnement managérial reçu pour progresser. En 2024, seul un tiers des 45-54 ans et un quart des plus de 55 ans avaient bénéficié d’un entretien ou d’un retour managérial visant à les aider à progresser.
Technologie et IA : de grandes promesses, mais un apprentissage à faire
Alors que l’intelligence artificielle s’impose dans le monde du travail, cette révolution technologique reste pourtant encore mal maîtrisée. 43 % des salariés anticipent que l’IA jouera un rôle central dans leurs futures missions, notamment pour optimiser la gestion des services d’information (42 %) et augmenter la productivité (41 %), en allégeant les tâches répétitives.
Pour autant, seul un employé sur cinq se déclare à l’aise avec l’IA, un sentiment qui monte à près d’un sur trois (29%) chez les moins de 35 ans, Les directions semblent mieux préparées et se montrent plus confiantes (42 %).
Semaine de quatre jours et télétravail : des solutions pour concilier collectif et équilibre individuel
L’enquête révèle une forte aspiration des collaborateurs à réinventer leur relation au travail. Ainsi, si l’autonomie dans la réalisation des tâches (46 %), l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (34%) et la convivialité (33 %) en sont des aspects prioritaires, la semaine de quatre jours apparaît comme la solution à privilégier pour le futur du travail ; près de 8 répondants sur 10 (73 %) souhaiteraient en bénéficier.
Enfin, le télétravail continue de diviser : 53 % des salariés regrettent une limitation de son usage, tandis que 47 % approuvent ce retour partiel au bureau. Néanmoins, 57 % des actifs affirment pouvoir télétravailler lorsqu’ils le jugent nécessaire, une progression significative par rapport à l’année précédente (+ 13 points par rapport à 2024).
Les RH et partenaires sociaux : des acteurs de confiance en retrait
Pour mener les transformations nécessaires, les salariés placent leur confiance principalement dans leur direction, et plus spécifiquement dans les managers de proximité.
Les RH, bien qu’essentielles, peinent à s’imposer comme figures clés, et sont désignés pour ce rôle par moins d’un quart (20 %) des salariés. Ils sont malgré tout devant les partenaires sociaux que seuls 12% des salariés désignent comme acteur de confiance.
Pour Jullien Brezun, directeur général de Great Place To Work « L’enquête Great Insights 2025 met en lumière les attentes profondes des collaborateurs, qu’il s’agisse de santé mentale, d’équité ou de transformation technologique. Les données révèlent non seulement des défis, mais aussi des opportunités immenses pour les entreprises qui souhaitent aligner performance et bien-être au travail. Nous croyons fermement que des organisations capables d’écouter, d’agir et de se réinventer sur ces enjeux construiront non seulement des environnements plus inclusifs et durables, mais aussi des moteurs d’innovation et de succès collectif ».
A propos de Great Place To Work
Great Place To Work® est la référence mondiale en matière d’expérience collaborateur. Depuis 1992 dans le monde et 2002 en France, nous avons interrogé plus de 100M de salariés à travers 60 pays. Leurs réponses nous ont permis de déterminer ce qui définit une expérience collaborateur de qualité. Au cœur de cette réussite, on retrouve une notion clé : la confiance. C’est sur la confiance que nous avons fondé une méthodologie unique, qui nous permet d’aider les organisations à créer un environnement de travail inclusif, à piloter leur stratégie RH et à améliorer leur performance. Nous distinguons les organisations où il fait bon travailler grâce à notre Certification et à la publication annuelle de notre Palmarès Best Workplaces.